Bureau dynamique (à la maison)
- Aménager -
Aménager l’espace
D’abord, questionner les conventions
Comparé à l’habitat naturel dans lequel on a évolué pendant des milliers d’années, le bureau moderne est une bien jolie forme de captivité. Comme pas mal tous les autres espaces de la maison, le bureau est conçu pour être confortable. Les surfaces sont aplanies, la température est contrôlée, la luminosité est constante, l’air circule quand on le veut bien. Et la chaise règne (comme le divan règne dans le salon). Ce n’est pas surprenant d’avoir constamment envie de s’asseoir si tous nos besoins vitaux sont comblés. Et si tout le reste de notre aménagement nous dirige vers un trône moelleux!
Si vous regardez ce qui vous entoure, est-ce que vos espaces favorisent le confort uniquement ou invitent aussi au mouvement? Est-ce que vos pièces donnent envie de s’asseoir ou de se dégourdir? Y a-t-il des espaces assez dégagés pour bouger librement?
Créer un bureau dynamique, c’est adresser notre tendance vers le confort (vers l’inertie) et proposer à notre corps des environnements plus stimulants. À défaut de pouvoir vivre et travailler en pleine nature, on peut repenser la cage dorée dans laquelle on se trouve. Quand on réalise que les aménagements traditionnels sont des conventions et non des obligations, on commence vraiment à voir le potentiel autour de nous. Et l’enthousiasme émerge.
Ensuite, voir le potentiel dans toute la maison
Quand vient le temps de parler de travail dynamique, les bureaux assis-debout sont aujourd’hui de grandes vedettes (on en a chacun un et on adore). Ils offrent une deuxième option de position, en addition à la traditionnelle position assise. Comme on en parlait précédemment, la solution c’est tout de même de bouger dans une grande variété de mouvements. Notre quête actuelle est donc d’explorer toutes sortes d’avenues pour bouger au-delà du assis-debout.
Créer un espace de travail dynamique, ce n’est pas seulement de repenser le bureau lui-même (la planche et ses quatre pattes). C’est de transformer l’environnement autour de nous pour bouger plus naturellement.
Mon point de départ, c’était un bureau bien classique sur lequel j’ai écrit mon mémoire de maîtrise. Aujourd’hui, les possibilités me semblent infinies. Le plancher est une zone de travail autant d’une table.
Pièces intentionnelles
Si on vous invitait à questionner l’aménagement de vos pièces dans la section précédente, on vous invite ensuite à remodeler le tout. À votre façon.
Avant de commencer à tout déplacer, on a assigné une intention principale à chaque pièce.
Le bureau (photo 1) est pour se concentrer
Le “studio” (photo 2) est pour stimuler notre créativité
Le salon (photo 3) est pour relaxer
Compartimenter les pièces (et les espaces dans ces pièces) facilite certaines activités et favorise certains états d’esprit. Ça stimule qu’une pièce permette les réunions et les activités créatives bordéliques. Ça libère l’esprit qu’une pièce soit dédiée au travail. Ça apaise qu’une pièce invite au repos.
Pièces multifonctionnelles
Bien que chacune des pièces ait une fonction principale, elles peuvent toutes être transformées d’une manière ou d’une autre. Les aménagements sont flexibles. Ça multiplie les possibilités, ça brise la routine. Et c’est rendu possible grâce à du mobilier et des accessoires polyvalents (ce dont on parle dans les prochaines sous-sections 👇). Finalement, un bureau dynamique, c’est à nos yeux une danse entre l’ordre et le mouvement.
Mobilier… mobile!
⭐Astuce : Avant de penser à ce qui pourrait être ajouté aux espaces, on réfléchit à ce qui pourrait être retiré. Souvent, la solution n’est pas d’ajouter de nouveaux meubles. Il s’agit plutôt de créer de l’espace pour nous offrir plus d’amplitude de mouvement, en se débarrassant de ce qu’on trouve superflu. Un bon ménage à la Marie Kondo : On ne garde que ce qui nous fait ressentir de la joie.
Le mot “mobilier” fait originalement référence à des items mobiles. Mais dans une maison conventionnelle, combien de meubles le sont vraiment? Pendant des années, comme tout le monde, mes meubles avaient une place bien précise. Ils étaient déplacés pour passer le balais (quand je me force) ou pour changer de décor (environ aux deux ans). Ma vision de l’aménagement intérieur consistait simplement à l’esthétique de choses bien choisies et bien rangées.
Des aménagements dynamiques nous amènent à repenser comment le mobilier nous fait sentir, nous permet de bouger, nous permet de transformer nos espaces…
Aujourd’hui, quand on considère faire un achat, nos critères de sélection incluent la polyvalence, le poids, la robustesse et la facilité à laquelle on peut déplacer un meuble. Le but, c’est d’avoir des options de postures.
Nos meubles actuels incluent :
Bureaux assis-debout à manivelle (IKEA, mais achetés de seconde main)
Table haute de notre fabrication (très) rudimentaire
Une table basse vitrée et pieds/rondins mobiles (aussi achetée de seconde main)
Un coffre en bois (fabriqué dans le garage avec mon père)
Le plancher (ok, le sol n’est pas un meuble. Mais ça accomplit plein de fonctions et c’est merveilleux et on espère redonner au plancher une place significative dans nos vies)
Accessoires polyvalents
Dans le même ordre d’idée, les accessoires et objets qu’on choisit pour remplir nos espaces sont idéalement robustes et polyvalents.
Les succès
Ça inclut notamment : Un tabouret, des cubes en bois (2), des rondins, une petite table, une planche vitrée (ou vitre en planche?), des couvertes, des balles en tout genre, un tapis moelleux, un truc gris gonflable avec des piques, des planches d’équilibre, des coussins, encore des couvertes, des jouets en tout genre comme les jeux de dards et de poches, des balles de jonglerie, un kendama, des akis…
Finalement, notre mur-tableau (anciennement un mur blanc, maintenant peinturé avec de la peinture imitant l’ardoise) n’est pas vraiment un accessoire. Mais bon. Il fait partie des choses qui nous permettent de travailler debout et en bougeant.
Les “échecs”
Jusqu’à maintenant, nos tentatives de faire un tapis texturé avec des cailloux est un échec (les DIY Pinterest étaient bien optimistes par rapport à la force réelle de la colle sur des roches). Le tapis de faux gazon était aussi décevant (choix d’achat trop cheap de notre part). Ça piquait de manière désagréable, ça ramassait la poussière, ça perdait des brindilles de plastique. Aussi, avoir un grand tapis sous nos bureaux assis-debout limitait la mobilité de nos bureaux et ramassait la poussière tout en étant difficile à nettoyer. On va opter pour des tapis plus petits, mobiles et lavables.
1001 positions
Finalement, après des heures de recherches et de tests, on arrive à l’équation très scientifique et très rigoureuse suivante (on fournit aussi des exemples en photos) :